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De l’influence, version multimédia ou cross-channel ou de seul contenu ?

En ce jour si particulier où les grandes oreilles écoutent tout le monde, nous mettons la main sur une rare conjonction : deux magazines bimestriels, aux publics de lecteurs très divers et aux origines géopolitiques différentes accrochent le lecteur avec la même couverture : l’influence.

Une première lecture plus attentive de l’invitation vous éclairera d’un côté sur « Vices et vertus » et d’un autre sur « Comment l’acquérir, l’utiliser, la conserver ». Bigre ! Serions-nous devant l’alpha et l’omega du sujet ? Assurément. Profitons de notre bonne aubaine pour épuiser les pages de la revue Influencia de ce côté-ci et de Harvard Business Review de l’autre côté (même s’il s’agit de l’édition française).

Si vous voulez une vision sociétale, historique, sociologique, critique et politique de l’influence, précipitez-vous dans les 160 pages d’Influencia. Si vous voulez savoir s’il vaut mieux être aimé ou craint, ou si vous avez le potentiel d’un acteur de changement ou celui d’un expert qui, de fait, sera spontanément gratifié d’influence, vous vous précipiterez sur HBR France. La lecture comparative de ces nombreux articles vous permettra de stigmatiser des visions culturelles profondes, bien ancrées par définition, entre d’un côté les méfaits de l’influence, ses formes les plus variées, l’analyse des médias, l’un ou l’autre cas concret d’influence –ou de manipulation ? et de l’autre côté de la réflexion sur le comment développer son influence, comment choisir telle ou telle posture physique pour mesurer votre influence ou l’intérêt de construire un réseau d’influence dans votre organisation pour provoquer, mettre en œuvre et in fine réussir votre programme de changement. L’on pourrait résumer qu’Influencia nous brosse un nouveau tableau du système quand HBR nous parle de l’acteur. « L’acteur et le système », cela ne nous rappelle-t-il rien ? Rappelez-nous la date de la St Michel.

En ce qui nous concerne chez Mediameeting, parce qu’il ou elle est l’essence de notre métier, c’est bien l’acteur-dirigeant ou l’actrice-dirigeante que nous rencontrons en premier lieu. Et de mesurer, instinctivement, la bonne mesure de leur pouvoir d’influence. Comme l’article « vaut-il mieux être aimé ou craint ? » de HBR l’écrit expressément, nul besoin d’amplifier sa voix à travers son volume et son dynamisme, sauf si cela est votre nature profonde. Dans le cas contraire, l’effet retombera à plat et le feedback de défiance et d’incrédulité sera sévère. « Une manière plus juste de générer de la chaleur à travers votre voix est d’opter pour un registre plus grave et un volume plus bas, comme vous le feriez pour réconforter un ami. Chercher un ton qui suggère que vous êtes franc avec vos interlocuteurs, que vous partagez la vérité telle qu’elle est, sans faux-semblants ni fioritures émotionnelles » nous disent Cuddy, Kohut et Neffinger. La même posture serait-elle possible dans une vidéo ? Ou comment la retranscrire à l’écrit ?

Nous restons à votre écoute. Sans influence.

Anne-Marie de Couvreur
Présidente de Mediameeting

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